Nos confÃ©rences

Culture Rhénane

L’Université Populaire du Rhin plonge ses racines dans les principes fondateurs de l’humanisme rhénan. Elle se nourrit de ce patrimoine qu’elle porte en elle, jusqu’à son appellation qui se réfère au fleuve mythique, loué depuis la nuit des temps.

Les principes humanistes retrouvent toute leur pertinence dans une époque en quête effrénée de repères.

L’espace rhénan fut, avec l’Italie, l’un des épicentres d’un séisme intellectuel, scientifique et religieux. De Bâle à Rotterdam, de Strasbourg à Mayence en passant par Sélestat et Freiburg, les villes, liées en réseau ont été des diffuseurs d’idées et des amplificateurs d’impulsions.

A partir du XV^ème siècle les grandes universités allemandes furent le premier lieu de diffusion de l’humanisme. Les bourgeois alsaciens fortunés y envoient volontiers leurs enfants. Certains personnages ont profondément imprégné de leurs idées notre territoire : Geiler de Kaysersberg (1445-1510), Jacques Wimpfeling (1450-1528), Sébastien Brant (1457-1521) ou le sélestadien Beatus Rhenanus (1485-1547), dont les écrits rayonnent de l’éclatante inspiration du grand Erasme de Rotterdam.

L’humanisme défendu par ces hérauts régionaux, se caractérise par de solides références à l’antiquité qui modifient profondément les perspectives sur l’homme.

Des œuvres majeures participent de ce printemps rhénan, à l’instar du Retable d’Issenheim, dont la paradoxale beauté témoigne à la fois des heures les plus sombres, tout en étant porteur d’optimisme, de mouvement, de reconstructions et de lumineux équilibre.

L’Université Populaire du Rhin revendique fièrement ces principes en affirmant sa foi dans l’émergence des qualités fondamentales de chacun de ses adhérents.