L'engagement sociétal, c'est pour maintenant !
Au détour de mes recherches sur Internet, je suis tombée sur un récent rapport intitulé « L’engagement sociétal en France, où en est-on ? ». Au départ, je me suis dit : « bon, c’est une nouvelle expression à la mode pour parler du bénévolat…voilà tout ! ». J’ai quand même jeté un œil et j’ai découvert plein de choses qui m’ont donné envie d’écrire ce billet. Nous sommes souvent surpris des questions posées par de nombreuses personnes qui s’étonnent d’avoir à prendre une adhésion pour participer aux cours et activités. Eh bien, l’UP du Rhin n’a pas de client, ce n’est pas une entreprise ! C’est une association. A ce titre, elle suppose que l’on « adhère », ce qui veut dire que l’on souscrit au projet associatif, que l’on peut même en être acteur (en exerçant son droit de vote en Assemblée Générale, par exemple, voire en s’engageant comme bénévole). Bon, ça, on est d’accord que c’est la théorie. En pratique, c’est une autre affaire. L’UP du Rhin a parfois du mal à susciter l’engagement individuel et collectif (des adhérents, animateurs, bénévoles, salariés). L’enjeu est, bien sûr, d’arriver à ce que la participation à une activité ne se réduise pas à de la consommation, ou qu’un travail ne trouve pas sa valeur seulement dans l’obtention d’un salaire ou d’une rétribution symbolique individuelle. Cela existe, bien sûr, et c'est normal. Mais au-delà, l’UP du Rhin vit des contributions et initiatives de tous à un projet de partage des savoirs qui a encore de beaux jours devant lui.
Ainsi, en lisant ce rapport sur l’engagement associatif, j’ai découvert qu’il correspondait aujourd’hui à trois formats différents : 1) le bénévolat, "engagement libre et personnel, non rémunéré et sans encadrement juridique" ; 2) le bénévolat de compétences "engagement libre sur la base du transfert de compétences personnelles ou professionnelles, sans encadrement juridique et sur son temps personnel". Il peut concerner les salariés dans leur organisation ; 3) Le mécénat de compétences, "mise à disposition d’un salarié et de ses compétences sur son temps de travail par une entreprise à destination d’une association d’intérêt général", il est alors encadré juridiquement et fiscalement. Aujourd’hui, nous n’avons à l’UP du Rhin que la première forme. Elle nous apporte déjà beaucoup et, si on en croit le rapport, elle nourrit aussi les bénévoles. Ainsi, 51% d’entre eux disent se sentir plus utiles, 29% disent même se sentir plus épanoui personnellement, 33% ont retrouvé du sens à ce qu’ils faisaient quotidiennement. Bref, le bénévolat est bon pour le moral ! Il est aussi reconnu comme utile pour la société : 93% estiment que « s’engager est un bon moyen de décloisonner la société et de favoriser le lien social ». Aujourd’hui, il semble que l’engagement sociétal reste largement méconnu et qu’il constitue encore une belle promesse. En effet, si les gens commencent souvent par des actions courtes, 90% de ceux qui ont fait les premiers petits pas souhaitent continuer. L’engagement à distance ouvre aussi de belles perspectives et semble convenir à certains. Actuellement, le constat reste que les besoins des associations ne sont pas tout à fait comblés. Elles attendent aussi des «engagement réguliers, sur un temps long et autour d’expertises spécifiques ». On ne saurait mieux formuler les attentes de l’UP du Rhin en cette fin d’année 2022. A l’approche de la période des bonnes résolutions pour 2023, pensez à nous contacter si vous avez une compétence à transmettre, un intérêt à partager, un lien social à construire !
Si vous êtes intéressés, voici le lien vers le rapport : https://ressources.vendredi.cc/hubfs/2022%20Barom%C3%A8tre%20des%20impacts%20de%20lengagement.pdf
Catégorie : Carnets de Recherche
14 décembre 2022